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Les Postiers de Carpentras ont lancé une campagne de mobilisation contre le projet de changement de statut de la Poste,
adopté par le gouvernement.
Ils appellent les élus et les citoyens à se positionner, en assistant aux différents débats publics organisés dans les quartiers de la ville, en participant au rassemblement du
1er octobre
et en votant »massivement » le 3 octobre.
Ce jour-là, le comité national contre la privatisation de la Poste qui regroupe une cinquantaine d’associations organise un référendum national sur ce sujet.
Plus d’informations demain dans La Provence (édition Carpentras)
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« L’administration américaine «nationalise» des pans entiers de la finance pour éviter la débâcle, mais l’État français, lui, est prêt à céder au privé une partie au moins d’un service public auquel les Français sont attachés. Et, avec lui, la banque des classes moyennes et des tout petits épargnants.
Comme dans le cas du fichier Edvige, Nicolas Sarkozy, sentant la montée des oppositions, a repris les choses en main et créé une commission de réflexion. En réalité, c’est tout réfléchi : une fois transformée en société anonyme, La Poste ouvrira son capital aux investisseurs privés pour lever en bourse les fonds nécessaires à sa croissance – dans un marché totalement ouvert à la concurrence d’ici 2011.
Pour nous faire avaler la pilule, les promoteurs de cette idée de génie nous promettent que l’État restera majoritaire – même si on nous a déjà fait le coup avec France Telecom dont l’État ne possède plus aujourd’hui que 27 % du capital ! Ils nous jurent que La Poste conservera toutes ses missions de service public. Sans jamais dire lesquelles et pour combien de temps ! Ils nous assurent que les tarifs n’augmenteront pas – contrairement aux prix des péages depuis la privatisation des autoroutes. On nous certifie que l’usager y trouvera son compte – contrairement au fiasco des renseignements téléphoniques privatisés.
Le tout, bien évidemment, sans supprimer le moindre emploi. Tout juste fermera-t-on quelques centaines de bureaux de poste dans les zones rurales ou les quartiers populaires (après avoir fermé casernes, tribunaux et hôpitaux…). Au nom de la rentabilité !
Pour toutes ces raisons, Marianne a décidé de relayer l’idée d’un référendum d’initiative populaire, comme le permet la réforme de la Constitution.
la suite Marianne »
Où un sondage vous attend avec plus de 11.000 votants disant à 96% qui veulent garder le service public !
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Le gouvernement vient d’adopter le projet de loi sur le changement de statut de La Poste en société anonyme et l’ouverture de son capital. Il doit être examiné à la rentrée parlementaire cet automne. Rien n’est joué quant à son issue.
La mobilisation nécessaire des postiers, notamment au travers d’un nouveau temps fort unitaire en septembre, doit s’accompagner de celle de la population. La consultation nationale – le samedi 3 octobre 2009 – à l’initiative du comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal, dans lequel la Cgt est partie prenante, sera l’occasion d’une nouvelle expression citoyenne massive pour s’opposer au changement de statut de La Poste. Cette consultation constitue une étape pour exiger auprès du Président de la République, l’organisation d’un référendum sur le service public postal. Car il est impensable qu’une loi décide de le transformer radicalement sans consulter ses véritables propriétaires, les citoyens.
La Cgt s’oppose à ce projet de loi qui s’inscrit dans un processus de privatisation de la Poste, fragilisant davantage le service public postal, mettant en cause ses missions, la cohérence de la complémentarité de ses activités, l’intérêt général, et accélérant les suppressions d’emplois.
Avec l’ouverture du capital, c’est l’entrée programmée des actionnaires privés, avec une exigence
accrue de rentabilité financière. D’expérience, cette logique conduit à privilégier les activités et les clients les plus solvables et à délaisser la réponse aux besoins sociaux.
La Poste occupe une place essentielle pour les citoyens, les entreprises, les collectivités territoriales. Elle contribue à l’aménagement du territoire, à la cohésion sociale, au développement de l’activité économique, donc au maintien et à la création de l’emploi dans sa globalité, au combat contre les inégalités sociales et territoriales.
Dans le contexte actuel
la suite : www.ouvaton.org
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